Pendant cinq jours en Zambie, des discussions clés ont lieu pour façonner et informer les systèmes agroalimentaires africains dans le cadre du Programme détaillé pour le développement de l'agriculture africaine(PDDAA). Depuis son lancement en 2003, le PDDAA est le principal cadre politique pour l'agriculture et la sécurité alimentaire en Afrique. 

Contribuer à l'agenda post-Malabo 

Le Centre Shamba pour l'Alimentation et le Climat est heureux de contribuer au développement de l'Agenda Post-Malabo. Le mois dernier, le Centre Shamba a soumis deux mémorandums, le premier portant sur la nutrition et les régimes alimentaires plus sains et le second sur le déficit financier auquel sont confrontés les petits producteurs et les petites et moyennes entreprises (PME). 

Les deux propositions décrivent des stratégies et des mécanismes visant à renforcer l'engagement des parties prenantes et à catalyser l'action au cours de la prochaine décennie. Elles soulignent également l'urgence d'une approche globale, indispensable pour mettre fin à la faim et garantir une alimentation saine pour tous. 

Le processus de l'Agenda post-Malabo a établi 14 groupes de travail techniques pour traiter des questions spécifiques. Environ 300 personnes se sont réunies pour examiner et finaliser les rapports, qui seront soumis à l'approbation des organes politiques de l'Union africaine lors du sommet de 2025 à Kampala. 

Le Centre Shamba est heureux de participer à trois groupes de travail axés sur les principes et les valeurs du PDDAA, l'amélioration du financement des investissements dans lessystèmesagroalimentaires, et la sécurité alimentaire, la nutrition, la santé et la sécurité des aliments.

Comprendre le PDDAA et l'agenda post-Malabo 

Le PDDAA vise à aider les États membres de la Commission de l'Union africaine à mener à bien la transformation de l'agriculture. Son objectif est de maximiser la contribution de l'agriculture à la réalisation de l'ambition d'une Afrique autosuffisante et productive, et d'assurer la croissance économique et le développement durable de ses populations. Cela implique un développement axé sur l'agriculture qui élimine la faim, réduit la pauvreté et l'insécurité alimentaire, et permet l'expansion des exportations et une croissance économique plus élevée dans le cadre d'une stratégie globale de développement durable et de préservation des ressources naturelles. 

Aujourd'hui, dix ans après la déclaration de Malabo, le PDDAA s'apprête à faire un nouveau bilan. Depuis 2003, le PDDAA a produit des résultats positifs : Le PIB et les revenus moyens, la production et la productivité agricoles, le commerce agricole et les investissements agricoles se sont considérablement améliorés. Toutefois, certaines lacunes et certains défis restent à résoudre : les rapports d'examen biennal indiquent que les pays ont encore du mal à atteindre leurs objectifs et que certains pays continuent à se débattre avec des problèmes persistants tels que la faim, la malnutrition et l'insuffisance des investissements. 

Avec la conclusion de la Déclaration de Malabo à la fin de 2024, le PDDAA s'est engagé dans un processus ambitieux visant à définir la trajectoire de l'Agenda post-Malabo du PDDAA pour la prochaine décennie. L'agenda post-Malabo sera l'occasion de relever les défis susmentionnés, d'examiner les tendances et opportunités émergentes et d'établir l'agenda des systèmes agroalimentaires pour le continent au cours des dix prochaines années.  

Le Centre Shamba est heureux de participer à ce processus.